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Insécurité et vulnérabilités

Environnement, la fin du monde annoncée ?

Environnement, la fin du monde annoncée ?

Introduction

En 2002, Jacques Chirac déclarait à Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

Signe de cette acrasie, 50 ans après le rapport Meadows, les dirigeants mondiaux privilégient encore l’urgence aux mesures limitant durablement les gaz à effet de serre (GES). La diplomatie piétine devant l’effondrement climatique : fonte des glaces, du pergélisol, températures et CO2 en hausse continue, niveau inquiétant des océans. Des civilisations ont disparu pour ne pas avoir réagi aux fragilités environnementales. Les dérèglements physiques ont des conséquences économiques et sociales pouvant conduire à la fin du monde.

Si les signes d’une planète en danger ne font aucun doute (I), la communauté internationale doit se mobiliser pour sa survie (II).

I. UNE PLANETE EN DANGER…

Les modèles prédictifs n’ont jamais été démentis malgré des attitudes climato-sceptiques.

Depuis 1970, les experts alertent sur le risque de changement, de dérèglement puis d’effondrement climatique. L’effet de serre, découvert par Joseph Fourier en 1820, est nécessaire quand il est naturel. Les GES additionnels, d’origine anthropique, déséquilibrent en revanche les écosystèmes de la planète. En 1988, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) voit le jour et rend régulièrement compte de la question climatique. Différents accords internationaux ont tenté d’inverser la situation avec des programmes ambitieux mais souvent peu contraignants pour les Etats. Aujourd’hui, la machine s’emballe avec des températures prévues entre + 3,5° C et + 5°C d’ici 2100. Les océans menacent de recouvrir certains territoires. Des réactions en chaîne brutales entre écosystèmes sont à craindre.

L’anthropocène a généré des conséquences délétères sur la planète. Les pays du Nord, les plus riches, sont responsables de la dégradation de la situation. Les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie, l’Australie sont parmi les plus grands pollueurs. La France est en retard sur les engagements pris lors des accords de Paris en 2015. Il existe encore des dirigeants « climaticides », capables de nier l’évidence et de poursuivre une politique suicidaire malgré les constats des experts et la survenue d’événements dramatiques.

La fin du monde est annoncée à moins d’un sursaut salutaire de la communauté internationale.

II. … ATTEND UN SURSAUT DE MOBILISATION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

Ce sursaut concerne au premier chef les Etats mais les initiatives privées sont à encourager.

Le développement durable n’a de sens que si les Etats sont en mesure de limiter les effets du réchauffement climatique. Une solution globale est nécessaire et l’économie ne doit pas faire écran au péril climatique. Il est possible de nourrir le monde autrement. L’agriculture intensive menace la biodiversité et la fertilité des sols. Des solutions existent avec le bio, l’agriculture écologiquement intensive, voire la permaculture. L’agriculture urbaine se généralise. Les biorégions, concept développé aux Etats-Unis, devraient trouver une application concrète en Île de France, zone parmi les plus denses en Europe et permettre à terme l’auto-suffisance alimentaire et une gestion optimale des ressources naturelles comme l’eau.

Les initiatives citoyennes se multiplient à travers le monde pour lutter contre le dérèglement climatique. Des mouvements cherchent à peser sur les politiciens, comme Greta Thunberg, égérie de la lutte dans ce domaine. Réparer plutôt que jeter relève de la conscience individuelle et collective. Les échanges de services, la meilleure gestion des espaces, le retour à la terre contribuent à développer une démocratie collaborative, réticulaire, plus souple pour faire face à la gravité des enjeux.

Conclusion

Le décalage entre les mesures prises et l’état de la planète évoque un « schisme de réalité ». Si l’histoire a toujours été une « constellation de périls », ceux d’aujourd’hui pourraient conduire l’humanité à sa perte. Des alternatives existent pour un monde sobre en carbone mais elles nécessitent un engagement immédiat et universel.

La disparition de civilisations interpelle dans l’appréciation des évolutions environnementales, mais là comme ailleurs, le consensus est rarement de mise.

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