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Insécurité et vulnérabilités

La voiture connectée

Introduction

 

« Minority Report » met en scène des voitures sans chauffeur qui rouleront pourtant dans moins de dix ans sur nos routes.

En 2010, on comptait un milliard de véhicules. Ceux-ci provoquent encombrements et gaspillage, sont responsables d’une pollution affectant la santé publique et de près de 1,3 million de morts chaque année. La voiture connectée, intelligente ou autonome établit un lien entre industrie automobile et technologies de l’information et de la communication (TIC) dans un but de développement durable.

Elle constitue un progrès pour la sécurité (I) mais ne doit pas masquer les dangers potentiels des nouvelles technologies (II).

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I. UN PROGRES AU SERVICE DE LA SECURITE                

Les accidents relèvent de l’erreur humaine à plus de 80 %. Un véhicule stationne 90 % de son temps et lorsqu’il circule, consomme et pollue. Les énergies hybrides ou électriques devraient réduire cette consommation et les émissions de CO². Les prouesses technologiques surclassent les capacités humaines et sont capables d’assurer une gestion intelligente des flux et une optimisation du réseau routier.            

La voiture connectée roulera dès 2020. Autonome grâce à une technologie embarquée, elle pourra se connecter à d’autres véhicules, aux infrastructures, voire à d’autres personnes ou objets. Les nanotechnologies feront baisser le poids des voitures jusqu’à 60 % et garantiront solidité, résistance et économie.    

Les constructeurs et équipementiers automobiles, de nombreux développeurs sont présents sur ce segment. Régulateurs, détecteurs de franchissement de ligne ou systèmes de freinage d’urgence sont autant d’automatismes déjà proposés en option. Demain on pourra, sans danger, réaliser d’autres activités que la conduite dans un véhicule.

 

La police s’intéresse au concept pour améliorer la fluidité du trafic, l’efficacité des interventions ou accéder aux données judiciaires. À New York et Los Angeles, elle dispose de voitures de patrouille capables d’identifier automatiquement des véhicules volés ou signalés avec des scanners embarqués.

Ces véhicules restent coûteux et encore peu attractifs. Le co-voiturage et l’auto-partage constituent dès lors une alternative intéressante. 

Si Volvo compare la voiture connectée à un être humain doté d’un cerveau, ce dernier n’est pas dépourvu d’arrière-pensées.

II. un danger pour les libertés 

Mais ces innovations posent aussi des problèmes juridiques et techniques nécessitant une évolution des normes. 

Qui est responsable en cas d’accident ? Le propriétaire ou le constructeur ? Les voitures autonomes existent déjà aux États-Unis mais la législation exige encore un conducteur. La jurisprudence des régulateurs de vitesse constitue une référence pour les contentieux à venir et l’expérience vécue par une automobiliste sur l’A61 démontre l’existence de dysfonctionnements de l’électronique. 

Des questions se posent aussi sur la gestion des millions d’informations générées par ces applications. Quelle sera leur utilisation et qui en sera propriétaire ? Quid en cas de piratage ? Le respect de la vie privée est en jeu. 

Pour être efficaces, ces technologies doivent être interopérables. Les véhicules nécessiteront une bande passante commune pour toutes les marques. Une cohérence des langages doit assurer une réelle communication entre les objets connectés. Cela nécessite une collaboration des constructeurs et une intégration des modifications dans la loi.

 La fiabilité est encore insuffisante pour permettre une conduite totalement automatisée. Certaines situations ambigües sont encore mal appréhendées et une voiture intelligente peut limiter la perception des risques par le conducteur. C’est ainsi qu’a été développée la théorie de l’homéostasie du risque en 1982 selon laquelle une personne est tentée de prendre davantage de risques lorsque sa sécurité est améliorée.

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Conclusion

Demain la voiture sera propre et interconnectée pour un risque zéro sur les routes. L’automobile protège le conducteur et prend son relais pour la conduite. Certes, tous les problèmes n’ont pas encore été réglés.

Il faut sans doute saisir cette opportunité, pour redéfinir les transports, l’urbanisme et même l’activité économique qui devrait davantage faire appel au télétravail pour diminuer les déplacements.

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