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Insécurité et vulnérabilités

Le cyberespace, un enjeu essentiel pour la sécurité

Le cyberespace, un enjeu essentiel pour la sécurité

INTRODUCTION

Internet marque la frontière entre le réel et le cyberespace où de nouvelles menaces émergent.

Aujourd’hui, numérisation et vulnérabilité vont de pair avec la connexion croissante d’objets. Le cyberespace représente un enjeu essentiel pour la sécurité. C’est un lieu d’affrontements avec des répercussions sur le plan économique, politique et stratégique. Les individus, les acteurs économiques, numériques et les Etats sont concernés : pénétration des systèmes informatiques sécurisés, falsification, vol d’information ou d’identité, extorsion et chantage se multiplient et remettent en cause la sécurité des échanges. Le cyberespace devient aussi le théâtre d’opérations terroristes ou de guerre.

Le cyberespace est un lieu de transgression (I) qu’il faut réglementer à l’instar du monde réel (II).

I. LE CYBERESPACE, UN LIEU DE TRANSGRESSION

Le cyberespace comporte une couche physique constituée des infrastructures, une couche logicielle et une couche informationnelle comprenant le contenu des sites. Le Darknet échappe souvent à toute surveillance étatique et héberge des activités illégales. Certains malwares comme Wannacry ou Notpetya ont fait des ravages dans le monde. La plupart des infractions numériques relèvent cependant de piètres exécutants.

Les effets indésirables du cyberespace affectent les particuliers, les entreprises et les Etats. A l’extrême, on trouve le cyberterrorisme dont DAESH a usé de 2014 à 2018. La cyberguerre, menée par certains Etats, s’apparente davantage à de l’espionnage. Manipuler l’information permet d’intimider plus efficacement parfois que les attentats et avec moins de risques.

La Chine, les Etats-Unis et la Russie sont devenus maîtres du cyberespace. Les opérations lancées en 2003 contre les défenses anti-aériennes irakiennes, ou en 2010 contre une centrale nucléaire iranienne ont montré leur efficacité. Dans le domaine politique, Hilary Clinton et le Qatar ont fait les frais en 2016 et 2017 de campagnes mensongères. Des grandes firmes ont été rançonnées. La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, Israël ou l’Iran ont développé un réel savoir numérique. La Corée du Nord est soupçonnée d’avoir recouru à la cybercriminalité à l’instar d’organisations criminelles. La cyberattaque permet au faible de s’en prendre au fort. Edward SNOWDEN, en 2013, a révélé les pouvoirs de surveillance des Etats-Unis erga omnes.

Devant pareille menace, la communauté internationale doit s’organiser et règlementer les échanges du cyberespace.

II. LE CYBERESPACE, UN LIEU A REGLEMENTER

L’absence de régulation internationale est inacceptable. En 2018, le président Macron a lancé l’appel de Paris prévoyant un code de bonne conduite dans le cyberespace. Malgré l’inertie des Etats, les Nations-Unis doivent faire avancer le projet d’agence internationale de cybersécurité. Des réseaux comme Echelon (Etats-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni et Nouvelle-Zélande) sont insuffisants voire hasardeux. Depuis 2001, l’Europe développe la cybersécurité au travers de la Convention de Budapest. En 2013, le Centre Européen de Lutte contre la Cybercriminalité a été inauguré.

La France, dès les années 2000, a pris conscience des menaces. En 2009, l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a été créée. Après les attentats, les efforts se sont accentués et en 2017 a été créé le commandement de cyberdéfense. Un office central ainsi qu’un centre de lutte contre la criminalité numérique ont vu le jour. La plate-forme Pharos permet aux victimes de signaler certaines infractions et d’influer sur des phénomènes préoccupants. Lutte contre l’apologie du terrorisme, durcissement de la technologie satellitaire et recours à l’intelligence artificielle pour maîtriser l’information, constituent des objectifs prioritaires.

La justice doit pouvoir se saisir de faits délictueux où qu’ils se produisent. Des juridictions françaises et la Cour de justice de l’Union Européenne se sont déclarées compétentes pour statuer sur des délits numériques intervenus ou ayant des incidences sur leur territoire.

CONCLUSION

Le cyberespace est un lieu conflictuel généré par l’interconnexion des ordinateurs via Internet. Les banques, la Nasa, le Pentagone sont autant de cibles privilégiées pour hackers en recherche d’exploits.

Eugène KASPERSKY propose le développement de la cyberimmunité conçue ab origine, à l’instar des vaccins pour les maladies. Cela exige un consensus international, encore bien timide.

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