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Insécurité et vulnérabilités

Les sectes

Introduction

 

La secte est une alternative entre conscience religieuse et laïcité.

 

On lui attribue volontiers deux significations, l’une positive, « secta », qui exprime la ligne de conduite, l’autre négative, « secare », coupant la personne de son environnement. Contrairement à la religion, la secte se veut ésotérique et totalitaire vis-à-vis des fidèles. Elle se caractérise par la sécularisation, l’individualisation, la pluralisation et la désinstitutionalisation. C’est au fond l’expression d’un dévoiement de la liberté de pensée portant atteinte à l’ordre public et créant chez l’adepte un état de sujétion mentale. 

Cette notion polymorphe (I) fait l’objet d’une prise en charge différente d’un pays à l’autre (II).

 

 I. SECTE, notion polymorphe et réalité PLURIELLE 

Le phénomène sectaire s’est longtemps heurté à la liberté de conscience. Il envahit tous les milieux, santé, travail et politique. Son lien avec l’ésotérisme est patent et touche également les mineurs. 

Santé et religion sont intimement liées. Certains groupes le revendiquent même comme la mouvance New Age. Le travail intérieur du fidèle doit le conduire à la guérison du corps et de l’âme. Ce charlatanisme est mortifère pour des patients parfois gravement malades. 

Les sectes investissent l’entreprise et l’emprise mentale s’appuie souvent sur le mal-être au travail. La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) dénonçait ce phénomène dès 2013. C’est un axe majeur de l’Église de Scientologie au travers du coaching. Cette dernière revendique 12 millions d’adeptes dans plus de 120 pays. 

Aux USA, dans les années 50, la théorie du lavage de cerveau se révèle comme un moyen d’endoctrinement politique. Après 1970, certains mouvements comme « Moon » ou « Nouvelle Acropole » infiltrent les milieux politiques démontrant des connexions entre intégrisme religieux et extrémisme politique. La mort du gourou remet néanmoins en cause cette influence. 

Née souvent de la science-fiction, l’ufolâtrie désigne l’adoration des extraterrestres pratique courante chez les Raëliens. 

Enfin, les enfants sont aussi des proies, qu’ils soient enfants d’adeptes, traités par des praticiens douteux, ou encore adolescents en opposition aux adultes.

Certains drames font comprendre le danger réel de l’emprise mentale.

 

II. UNE APPROCHE DIFFERENCIEE DU PHENOMENE SECTAIRE 

En 1995, seize membres de l’ordre du temple solaire (OTS) sont brûlés dans le Vercors. À cette époque, en France, un rapport parlementaire sur les sectes vient de sortir et énumère dix critères significatifs où apparaît déjà la notion d’emprise mentale. 

Après l’OTS est créé le premier observatoire sur les sectes. En 2001 est votée une loi qui permettra la condamnation des scientologues en 2004, 2009 et 2012. La MIVILUDES remplace en 2002 la mission de lutte contre les sectes (MILS) mais on critique son manque de cohérence au regard de l’absence de définition univoque des sectes conduisant à une chasse aux sorcières. Les associations antisectes se développent aussi. En 2007, la loi associe la dérive sectaire à un danger permettant la saisine de la protection sociale. 

De tels drames comme l’OTS menacent les États dans leurs fondements, notamment la fiscalité, les frontières ou la Constitution. Pays du Nord, USA et France sont divisés sur la question des sectes. Le modèle républicain est hostile aux dérives. L’approche culturelle et multiculturelle est plus favorable aux particularismes religieux ce qui n’empêche pas le Royaume-Uni de s’en prendre à la scientologie tout en mettant en place « INFORM », une structure orientée vers la prévention et la persuasion. La Suisse et la Belgique s’inspirent de ce modèle en apportant quelques amendements.

 

Conclusion 

Les adeptes sont attirés par les messages des sectes. Le djihad inspire les jeunes car il les sort d’un quotidien morose. La secte est plus intéressante que la vraie vie. 

Si la famille et l’école sont efficaces pour lutter contre l’endoctrinement, il faut donner des moyens permettant aux gens, notamment aux jeunes, de développer leur sens critique. Passer du statut d’adepte à celui de témoin permet de resocialiser l’individu. 

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