Un droit à la sécurité de plus en plus compromis !
Un droit à la sécurité de plus en plus compromis !
Introduction
« L’homme est un loup pour l’homme ». Cette formule de Hobbes, ô combien contemporaine, se vérifie au travers des statistiques préoccupantes de l’insécurité.
Le « réel connu » et le « réel vécu » renvoient l’image du retour à l’état de nature. L’Etat ne régule plus les rapports sociaux et ne répond qu’imparfaitement aux enjeux de sécurité. Les institutions régaliennes sont mises en échec par la jeunesse et la violence des délinquants : Education nationale, Justice, Police, peinent à trouver des réponses efficaces face à la détérioration du climat social. Passer par la case prison relève même du « fait d’armes ».
Le pacte social est rompu par une sauvagerie primitive de retour (I) corollaire d’un Etat faible et d’institutions défaillantes (II).
i. UN PACTE social rompu et une sauvagerie primitive de retour
Le pacte social est rompu chaque fois que l’imagination prévaut sur la réalité en favorisant le retour aux comportements primitifs.
La violence et l’homicide, après avoir régressé pendant près de deux siècles, sont de retour depuis une dizaine d’années. Les crimes contre « l’honneur », vieux relents moyenâgeux, comme la vengeance privée reviennent en force à la faveur d’une immigration massive et surreprésentée dans la délinquance de voie publique.
Des adolescents se battent à mort pour un mauvais regard, une offense, un blasphème, ou pour un groupe, un territoire, sans aucune espèce de conscience de la gravité de leurs actes. Ils ont bien souvent grandi dans une totale anomie, résultat d’une intégration en panne et d’un enseignement uniformisé, voire déclassé.
L’économie du crime intègre le produit intérieur brut (entre 0,27 % et 0,33 %) montrant ainsi qu’il ne s’agit plus d’une activité accessoire. Des barres d’immeubles sont livrées à la criminalité organisée et participent au blanchiment d’argent sale.
Beaucoup aujourd’hui dénoncent le « deux poids et deux mesures » opposant ceux qui respectent les normes et sont sanctionnés pour des vétilles et ceux qui jouissent d’une totale impunité pour des faits graves, absous par des institutions dépassées. L’impunité des uns nourrit les angoisses des autres.
Mais ce constat délétère trouve aussi son origine dans la faiblesse de l’Etat et la défaillance des institutions.
II. UN ETAT FAIBLE ET DES INSTITUTIONS DEFAILLANTES
L’Etat n’assure plus ses fonctions régaliennes. La sécurité privée prend le pas avec ses effets pervers. La mondialisation a rebattu les cartes. Le communautarisme et les nouveaux phénomènes comme les mineurs non accompagnés (MNA) ou les infractions virtuelles complexifient le travail de l’Etat. On est passé de 12 crimes et délits pour 100.000 habitants en 1960 à 60 aujourd’hui.
La Justice est confrontée à la faillite matérielle et au laxisme de magistrats syndiqués et politisés ; on lui reproche des classements sans suite trop nombreux et des décisions inadaptées à la réalité. Les magistrats sortent parfois de leur devoir de réserve comme l’a montré le « mur des cons ». L’état indigne des prisons, la surpopulation carcérale, ne favorisent pas les mesures d’incarcération accentuant déresponsabilisation des délinquants et exaspération des citoyens.
Une séparation réelle du parquet et du siège est attendue avec un rappel instant au devoir de réserve des magistrats et une plus grande mixité dans leur recrutement. La police administrative est nécessaire en amont et l’Ecole est aussi à revisiter. L’Etat doit s’entourer de la coopération du privé et de ses voisins en se dotant d’outils permettant de renforcer l’efficacité de la police et de la Justice.
Conclusion
Face au retour des barbares, la loi doit s’affirmer et se défaire des fictions « Rousseauistes » ou des thèses nihilistes de Foucault. La prison et la sanction demeurent essentielles pour ceux qui remettent en cause la paix publique.
Certains territoires ne répondent plus aujourd’hui aux normes admises et menacent clairement l’ordre établi. L’Etat doit agir sans cacher la vérité qui alimente les fantasmes et la peur.
Ajouter un commentaire